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"Si l'autorité de l'État ongolais existait réellement dans cette partie du pays, ce qui est en train d'arriver aujourd'hui n'arriverait pas, a declaré à la DW Jean-Jacques Lumumba, banquier, lanceur d'alerte, ambassadeur d'Unis, un réseau panafricain de lutte contre la corruption et porte-parole de la Dynamique Congo 2060.

Comme lui, beaucoup de Congolais estiment que même si les Casques bleus de l’Onun’ont pas réussi à pacifier l’est de la RDC, c’est à l’État congolais qu’incombe cette responsabilité.

Jean-Jacques Lumumba ajoute que "malheureusement, pendant plus de 20 ans, sécuritairement, le pays ne s'est pas renforcé. Beaucoup de programmes, entre autres le DDR qui a été mis en place au sortir de Sun City (l’Accord de Sun City est un accord signé le 19 avril 2002 à Sun City en Afrique du Sud entre certaines parties à la Deuxième Guerre du Congo, à l’issue du dialogue inter-congolais, ndlr). Cet accord n'a malheureusement pas été respecté. Ce qui fait qu'aujourd'hui, cette partie souffre réellement d'une crise et de l'absence de l'Etat."

Faible budget

Face à l’insécurité devenue endémique dans l’est de la RDC depuis un quart de siècle, le président Félix Tshisekedi a décrété le 6 mai 2021, l'état de siège dans deux provinces. Il s'agit de l’Ituri et du Nord-Kivu. L'administration de ces deux provinces a été confiée à des officiers militaires et des policiers. Un peu plus d'un an après, l’insécurité est allée crescendo en dépit des moyens financiers et matériels mis à la disposition des Forces armées congolaises par l'État. Des moyens que Jean-Jacques Lumumba juge insuffisants :

"La part allouée aux forces de sécurité reste insignifiante pour permettre de résorber cette crise. Il faut beaucoup de moyens, il faut faire des sacrifices pour permettre à ce que le budget de l'armée soit renforcé constamment. Parce que la sécurité reste l'une des priorités de la stabilisation de cette région", soutient-il.

Détournements

En plus des complicités de certains soldats Congolais avec les groupes armés, Reagan Miviri, analyste au Baromètre sécuritaire du Kivu, déplore aussi le détournement de ces modestes moyens mis à la disposition des Forces armées :

"Même quand il y a eu état de siège, on nous a dit qu'il y a eu des moyens qui ont été ajoutés. Bien sûr, il y a eu des décaissements. Mais, après, il y a eu aussi des détournements. Ce n'est pas sûr que tous les moyens qui ont été mis à la disposition de l'armée soient arrivés au front", déplore Reagan Mviri.

En août 2021, plusieurs officiers de l’armée avaient été arrêtés. Ils étaient soupçonnés de détournement des fonds alloués aux opérations militaires du Nord-Kivu. Les auteurs présumés de ce délit ont été appréhendés et mis à la disposition de la justice. (dw.com)

Les groupes armés qualifiés de terroristes restent sur un cycle de violences sans précédent. Depuis plusieurs jours, des attaques presque synchronisées se déroulent dans différentes localités du pays et dans les environs de Bamako.

de prendre les menaces des groupes armés qualifiés de terroristes au sérieux, à condition que cela ne crée pas la peur, parce que ces gens-là essaient de profiter de la peur, en créant la psychose pour semer la confusion. Ils veulent profiter de la situation pour créer la catastrophe."

"Confiance dans l’armée"

Pour Fadima Haidara, qui travaille dans les médias, il est en revanche difficile de ne pas avoir peur face aux attaques qui s’enchainent. Pour elle, "la crainte est obligatoire, la peur est obligatoire. Quand on se couche la nuit, on ne sait pas quelles seront les nouvelles au réveil. Mais je crois quand même qu’avec le maximum de confiance que nous avons à notre armée, on pourrait s’en sortir."

D’après Fousseyni Berthé, professeur de mathématiques, la population pourrait grandement aider les Forces armées maliennes dans le contexte actuel :

"Nous sommes tous inquiets de la recrudescence des violences. La population tente tant bien que mal à aider les forces de défense et de sécurité pour essayer de résoudre le problème. Mais malgré cela, nous avons peur. Avant, la crise était dans le nord puis dans le centre, mais actuellement ce sont les Bamakois qui sentent la menace terroriste. On espère que nos forces de l’ordre et nos autorités vont tout mettre en œuvre pour tenter de décanter la situation."

Les villes visées

Comment expliquer que la menace se rapproche des centres urbains ? Fodie Tandjigoura, maitre de conférences à l’université de Bamako, livre son analyse à la DW :

"Est-ce que nous ne devons pas penser à une possibilité de collaboration interne ? Cela nous fait croire qu’il y’a une dissémination des groupes armés par petites vagues de quelques personnes qui opèrent furtivement et qui retournent. Ce n’est pas une augmentation des attaques, c’est une transposition des attentats dans le contexte urbain. C’est ce que nous voyons aujourd’hui en tout cas pour les attaques qui sont simultanément ou bien successivement commises d’un bout à l’autre du Mali."

Dans une vidéo, un membre du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans a annoncé un blocus de Bamako, la capitale malienne. (dw.com)

La colère monte au Nigeria chez les syndicats de l’éducation. Ils étaient quelques milliers à manifester cette semaine dans les rues de la capitale Abuja pour protester contre la fermeture continue des universités.

 Mais aussi contre ce qu’ils qualifient de promesses non tenues du gouvernement. Comme cet accord de 2009, dans lequel les autorités avaient promis d’allouer plus de fonds et de garantir plus d’autonomie aux universités.

Les syndicats affirment que si aucune action concrète n'est prise par les autorités, le mouvement de grève va se poursuivre. (euronews)

A quelques jours du scrutin, certains voient ces élections comme un avant-goût de la Présidentielle de 2024, pour laquelle l'opposition espère imposer une cohabitation au président Macky Sall et le décourager de se représenter.

Les Sénégalais s'apprêtent à désigner leurs nouveaux députés dimanche. À quelques jours du scrutin, certains d'entre eux voient ces élections comme un avant-goût de la présidentielle de 2024, pour laquelle l'opposition espère imposer une cohabitation au président Macky Sall et le décourager de se représenter.

En tant que citoyen sénégalais, ce que nous attendons, c'est une Assemblée de rupture, une Assemblée nationale qui joue pleinement son rôle de contrôle du gouvernement", affirme Cheick Talibouya Ndiaye.

"Le Sénégalais est obligé de faire face et de donner son point de vue à l'histoire. L'histoire, c'est quoi ? C'est aujourd'hui de prôner le changement, le changement par rapport à l'Assemblée nationale. Il nous faut aujourd'hui une cohabitation et cette cohabitation permettra à l'exécutif de travailler en symbiose avec l'opposition pour que le Sénégal puisse avancer", continue Souleymane Traoré.

Tout comme Ousmane Sonko, plusieurs figures de l'opposition ont du renoncer à se présenter aux élections pour invalidation de leur liste. Ils accusent le président d'avoir tenté d'écarter ses adversaires.

"On voit que le président Macky Sall cherche à écarter tous ses potentiels opposants donc, on craint que s'il a la majorité à l'Assemblée nationale, il tentera de faire un troisième mandat. Les Sénégalais ne sont pas dupes, ils le savent", avance Mamy Diallo.

"Il faut que cette nouvelle Assemblée fasse des réformes constitutionnelles", ajoute Sibérou Diakahaté. "Il y a des débats que les députés doivent définitivement trancher. La question sur la limitation des mandats au Sénégal doit être élucidée, la question de la violence qui sévit au sein du milieu politique doit aussi être traitée et également, il faut que les députés assurent l'indépendance de la population pour qu'elle puisse avoir l'autorisation de faire des manifestations sans aucune entrave."

La campagne électorale s'achèvera vendredi soir, après 21 jours de rassemblements et meetings. Dimanche, 7 millions d'électeurs sont attendus dans les bureaux de vote. (euronews)

Trente opposants arrêtés durant la présidentielle d’avril 2021 au Bénin, ont été remis en liberté mercredi.

Cette décision de la justice béninoise intervient alors que le président français Emmanuel Macron était en visite dans le pays.

Le président béninois Patrice Talon a rejeté le même jour les critiques selon lesquelles son gouvernement détenait des prisonniers politiques :"Au Bénin, il n'y a pas de détenus politiques. Personne ne détonne au Bénin pour son opinion politique, mais les gens sont détenus pour avoir agi, pour avoir commis des délits, des crimes dans le champ politique, c'est vrai. Donc il se pourrait que dans les temps à avenir en mon temps ou après moi que des actes de grâce ou d'amnistie soit pris à l'encontre de ces gens-là, c'est possible." a-t-il déclaré. 

Parmi les personnes libérées figurent des responsables et de jeunes militants du parti d'opposition les Démocrates.

Les trente opposants ont été placé sous contrôle judiciaire.

La cheffe de l’opposition béninoise Reckya Madougou et le constitutionnaliste Joël Aïvo arrêtés il y a huit mois, ont été condamnés respectivement à 20 et 10 ans de prison.

Tous deux ont été jugés par un tribunal spécial chargé du terrorisme et des crimes économiques appelé CRIET. Les critiques disent que ce tribunal, créé par le gouvernement de Talon en 2016, a été utilisé pour réprimer ses opposants.

Moins d'une semaine avant l'élection d'avril, un juge de la CRIET a fui le Bénin en dénonçant des pressions politiques pour rendre des décisions, notamment dans le cas de l'arrestation de Madougou. (euronews)

Le pays de la lagune Ebrié célèbre cette année son accession à la souveraineté internationale dans un contexte sécuritaire particulier.L'Etat-major général des armées de Côte d'Ivoire annonce 5731 participants dont 4625 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) au défilé du 62e anniversaire de l'indépendance du pays, prévu le 7 août 2022 à Yamoussoukro. Il est prévu 532 participants des universités et écoles supérieures, alors que les 14 districts autonomes du pays vont envoyer 574 participants. Chacun de ces districts se présentera avec deux plateaux mobiles, l'un sur une thématique agricole et l'autre sur sa caractéristique culturelle particulière. La jeunesse, celle qui est préparée à relever les défis futurs et à construire une résilience durable sera représentée par des étudiants. L'an 62 de l'indépendance de la Côte d'Ivoire intervient dans un contexte sécuritaire particulier, avec une présence accrue des forces armées régulières dans le nord du pays, où des localités ont essuyé des attaques de groupes armés terroristes. Pour l'armée, l'environnement demande une synergie d'actions entre Forces de défense et de sécurité et populations pour matérialiser le concept « armée-nation ». Le retour du défilé militaire et civil à la fête de l'indépendance ivoirienne intervient après deux années de commémoration sobre et restreinte au palais présidentiel en raison de la Covid-19. Selon les autorités, le choix de Yamoussoukro répond à son statut de capitale politique. Quatre activités principales ont été retenues. Elles portent sur une marche pour une cohésion entre FDS-population le 06 août ; la retraite au flambeau dans la soirée du samedi 6 août sur les principales artères de la ville de Yamoussoukro ; un concert géant durant la nuit du samedi 06 août à la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ; et un défilé aérien, pédestre et motorisé suivi d'une démonstration de sauts en parachute sur la Place Jean-Paul II. Le défilé militaire de l'édition 2022 recevra comme invité spécial, un détachement des Forces armées voisines du Liberia pour magnifier et consolider la parfaite coopération qui règne entre les deux armées. (Journal du Cameroun)

Le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), affirme officiellement qu'une stratégie est mise en place pour frapper le pouvoir central à Bamako.L'attaque de la ville garnison de Kati, vendredi 22 juillet, n'a pas suffi au GSIM pour manifester son intérêt pour la capitale du Mali.  Moins d'une semaine après cette offensive complexe dans laquelle un militaire a perdu la vie, selon le communiqué de l'Etat-major général des Armées maliennes, la fédération d'organisations jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) exprime ouvertement ses intentions pour Bamako. Dans une nouvelle vidéo de 4 minutes 50 secondes datée du mercredi 27 juillet, visionnée par APA, Mahmoud Barry, membre du Conseil consultatif du groupe jihadiste dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghali déclare qu'une stratégie a été mise en place pour encercler le pouvoir central à Bamako, incarné par le président de la transition Assimi Goïta. « Il y aura des attaques régulières jusqu'à l'application de la Charia », menace Abou Yahya, qui s'exprime en bambara, langue qu'il maîtrise bien pour avoir séjourné à Bamako en tant qu'Imam. « Les Maliens doivent savoir qu'ils n'ont d'autre choix que de retourner à Allah. Tout cela ne se terminera que lorsque tout le monde aura accepté la Charia (la loi islamique) », insiste le jihadiste. « Cette allusion à Bamako est une première pour ce groupe », reconnaît une source sécuritaire, invitant les autorités maliennes à « prendre au sérieux le GSIM ». « Ils ont les capacités de faire un blocus sur Bamako car ils s'y préparent depuis 2018-2019 », ajoute notre source. Pour Bah Traoré, analyste politique et sécuritaire au Sahel, « Bamako ne sera pas un morceau facile » pour le groupe jihadiste. « Par contre, ils peuvent davantage détériorer la situation sécuritaire et installer la psychose au sein de la population », concède-t-il. Pourtant, le groupe jihadiste semble vouloir épargner les civils. Mais cela n'est pas sans condition. Une vidéo à l'endroit à Bamako Dans son intervention, Mahmoud Barry, dont la dernière sortie remonte au mois d'avril 2022, après la triple attaque du GSIM à Sévaré, Bapho et Niono, dans le centre du pays, demande aux civils de ne pas soutenir leurs dirigeants, précisant que « les opérations visent les infidèles, leurs alliés et leurs proches ». Plusieurs observateurs de la crise sécuritaire qui secoue le Mali depuis 2012, relient cette nouvelle stratégie du GSIM aux opérations de ces derniers mois de l'armée malienne et de la controversée compagnie militaire privée russe, Wagner, dans le centre du pays, pour reprendre l'initiative après le repli de l'opération Barkhane sur fond de crise diplomatique entre Paris et les autorités de la transition malienne. En effet, du 27 au 31 mars 2022, les FAMa ont affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes à Moura, un village du cercle de Djenné, dans la région de Mopti, à 545 kilomètres à l'est de Bamako. Des organisations de défense de droits de l'homme ont demandé à ce que la lumière soit faite sur des allégations de meurtres de civils par l'armée. Pour en rajouter une couche, Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina a remis en cause la version officielle, accusant les autorités maliennes d'avoir ordonné le « massacre de civils » dans ce village, où selon sa thèse, n'étaient présents que trente jihadistes. (Journal du Mali)

L’affaire Pierre Ndjili et consorts contre la Fécafoot au sujet du dernier processus électoral était sur la table des juges du Tas ce jeudi. 

Samuel Eto’o demeure président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Ses adversaires vont devoir patienter encore un mois avant d’espérer voir leur rêve se réaliser. Ou non. En effet, attendu ce jeudi, le verdict du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a été reporté au 31 août. C’est la troisième fois que le Tribunal Arbitral du Sport reporte sa décision dans cette affaire.  Mais cette fois, Me Delphine Deschenaux-Rochat, conseillère en charge de la présente procédure, n’a pas communiqué les raisons du report. N’ayant pas pu s’attendre avec l’ancien « Pichichi » de la Liga et son Comité exécutif, une petite franche des membres de l’Assemblée générale de 2009 de la Fécafoot avait porté l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Attendu ce 30 juillet 2022, le verdict de ce dernier a été reporté au 31 août prochain. (Journal du Cameroun)

Charlie Robertson, économiste chez Renaissance Capital, évoque dans Business Africa les décisions difficiles qui attendent le nouveau gouvernement du Kenya. La monnaie du pays, le shilling, s'est fortement dépréciée. Cela signifie que le Trésor kényan aura du mal à rembourser son énorme dette libellée en dollars. La dette du pays est passée de 16 milliards de dollars en 2013 à 71 milliards de dollars en 2021. En conséquence, le Kenya consacre près de 30% de ses revenus au paiement des intérêts.

La Banque mondiale et les détenteurs d'euro-obligations représentent près de la moitié de la dette extérieure du Kenya, soit respectivement 28% et 20%, selon les données du Trésor. La Chine, dont les prêts ont servi à financer des infrastructures, notamment le Standard Gauge Railway, est responsable de 19% de la dette extérieure du Kenya.

La pandémie de coronavirus a nui au tourisme, l'une des principales sources de devises du Kenya, tandis que la flambée des prix de l'énergie menace de faire échouer la reprise amorcée en 2021. Avec l'envolée des taux d'intérêt mondiaux, il va devenir coûteux pour le Kenya d'emprunter ou de rembourser ses prêteurs.

**Charlie Robertson,**économiste en chef mondial de Renaissance Capital, évoque dans Business Africa les décisions difficiles qui attendent le nouveau gouvernement du Kenya.

La Tanzanie obtient une aide financière du FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) va accorder plus d'un milliard de dollars de crédit à la Tanzanie pour aider le pays d'Afrique de l'Est à se remettre de la pandémie et des effets de la guerre en Ukraine. Ce prêt, soumise à l'approbation du conseil d'administration du FMI, sera décaissée sur 40 mois.

La croissance s'est ralentie à 4,8% en 2020, avant de remonter à seulement 4,9% l'année suivante, les restrictions de voyage imposées par Covid-19 ayant frappé le secteur du tourisme, source essentielle de revenus pour Dar es Salaam.

La NNPC devient une entité privée

La Nigerian National Petroleum Company (NNPC), qui est un monopole d'État depuis plus de 50 ans, va ouvrir son capital à l'investissement privé. Elle s'inscrit également dans le cadre d'une nouvelle loi sur le pétrole adoptée par le Parlement l'année dernière, qui vise à rendre plus efficace le secteur pétrolier du pays, en proie au manque d'investissements et à la corruption.

Abuja espère que la privatisation de la compagnie réduira les responsabilités fiscales du gouvernement à son égard, libérant ainsi des fonds pour d'autres projets. L'année dernière, la société a déclaré qu'elle envisagerait de s'introduire en bourse dès 2024. (euronews)

Lors de sa visite au Bénin, le président français Emmanuel Macron a multiplié les critiques envers la Russie, accusant notamment le pays d’être « l’une des dernières puissances impériales coloniales ».

Lors de sa visite au Bénin, le président français Emmanuel Macron a multiplié les critiques envers la Russie, accusant notamment le pays d’être "l’une des dernières puissances impériales coloniales".

Alors que le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov est également en tournée en Afrique, le chef d’état français a cherché à mettre en garde les capitales africaines contre la guerre qu’il a qualifié d’hybride menée par la Russie dans le monde.

"Pour le continent africain, la Russie a commencé, au fond, un nouveau type de guerre mondiale hybride. C'est ça la réalité. Et elle a décidé que l'information, l'énergie et l'alimentation étaient des instruments militaires mis au service d'une guerre impérialiste continentale contre l'Ukraine, voilà comment je vais qualifier dans les termes les plus crus, ce qui se passe aujourd'hui."

Cinq mois après le début de la guerre en Ukraine, le président français ne cesse de hausser le ton contre la politique de Vladimir Poutine.

Il a dénoncé la veille "l'hypocrisie", entendue "en particulier sur le continent africain", faisant référence au fait que plusieurs dirigeants du continent dont le président camerounais Paul Biya, ne condamnent pas officiellement l’intervention russe.

"La Russie est l'une des dernières puissances impériales coloniales, elle décide d'envahir un pays voisin pour y défendre ses intérêts, c'est ça la réalité. Quand vous les voyez poindre leur tête chez vous n'y voyez pas autre chose même s'ils vous tiennent le discours inverse."

Le président français a également promu sa nouvelle vision des relations entre la France et l'Afrique, en présentant le Bénin comme l'un des pays tests de cette volonté d'établir un "partenariat gagnant-gagnant". Il a ainsi rencontré des athlètes et des lauréats du programme Volontariat Paris 2024 au Bénin : "Ce que nous faisons, c'est un vrai modèle de partenariat réciproque, équilibré, dans lequel nous donnons la possibilité à la jeunesse béninoise avec une volonté d'avoir un ancora régional. Et cette vocation régionale de votre projet est clé pour nous, parce que nous voulons pouvoir vous aider à former tous les jeunes de la région et nous voulons aussi pouvoir attirer tous nos partenaires européens, en disant que c'est ici que ça se passe si vous choisissez de le faire au Bénin." a déclaré le président français. 

Le président béninois Patrice Talon s’est félicité des relations avec Paris, qu’il a décrit comme étant "décomplexées et débarrassées de pesanteurs du passé ".

Critiqué pour avoir choisi de visiter le Cameroun, dirigé depuis quarante ans par le président Biya, et le Bénin, accusé de dérives autoritaires, Emmanuel Macron est resté silencieux sur la question des droits humains et la défense de la démocratie.

Durant sa visite, la justice béninoise a toutefois ordonné la remise en liberté de **30 opposants arrêtés pendant la présidentielle d'avril 2021 qui avait été émaillé de violences.

L’embellie des relations entre les deux pays est principalement liée à la restitution au Bénin par la France de 26 œuvres des trésors royaux d'Abomey (sud), capitale du Royaume du Dahomey, qui avaient été pillées en 1892 par les troupes coloniales françaises. (euronews)

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