Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé, dimanche dernier, qu’ils quittaient la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, la Cédéao. Si la rupture avec la Cédéao est presque consommée, en revanche, ces trois pays restent membres de l’UEMOA et partagent une monnaie commune : le franc CFA.

Mais pour l’économiste sénégalais, Ndongo Samba Sylla, ces trois pays devraient, sous peu, créer une monnaie qui leur sera commune.

Samba Sylla : Certaines des sanctions auxquelles ces pays font face sont dues au fait qu’ils appartiennent à l’espace UEMOA et à l’Union économique et monétaire ouest africaine.

Par exemple, on a vu que certains gouvernements ont été coupés, disons, de l’accès aux marchés financiers de l’UEMOA et ce sont des sanctions qui ne sont possibles qu’en restant dans le cadre de l’UEMOA. Tant que ces pays restent dans l’UEMOA, ça ira toujours des sanctions qui pourront être mises en place contre eux.

Des sanctions qui, par exemple, ne pourront pas être actionnés dans le cas des pays qui disposent de leur propre monnaie comme la Guinée, etc. Peut être que ces pays se préparent pour faire ce qu’il faut pour sortir et avoir peut être des monnaies nationales ou une monnaie commune aux trois pays.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé, dimanche dernier, qu’ils quittaient la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, la Cédéao. Si la rupture avec la Cédéao est presque consommée, en revanche, ces trois pays restent membres de l’UEMOA et partagent une monnaie commune : le franc CFA.

Mais pour l’économiste sénégalais, Ndongo Samba Sylla, ces trois pays devraient, sous peu, créer une monnaie qui leur sera commune.

Samba Sylla : Certaines des sanctions auxquelles ces pays font face sont dues au fait qu’ils appartiennent à l’espace UEMOA et à l’Union économique et monétaire ouest africaine.

Par exemple, on a vu que certains gouvernements ont été coupés, disons, de l’accès aux marchés financiers de l’UEMOA et ce sont des sanctions qui ne sont possibles qu’en restant dans le cadre de l’UEMOA. Tant que ces pays restent dans l’UEMOA, ça ira toujours des sanctions qui pourront être mises en place contre eux.

Des sanctions qui, par exemple, ne pourront pas être actionnés dans le cas des pays qui disposent de leur propre monnaie comme la Guinée, etc. Peut être que ces pays se préparent pour faire ce qu’il faut pour sortir et avoir peut être des monnaies nationales ou une monnaie commune aux trois pays.

DW : Donc pour vous, ces pays sont peut être en train de se donner du temps pour quitter l’UEMOA?

Samba Sylla : Peut être, peut être. J’ai pas de certitude, mais il me semble que du moment que la décision a été prise de chasser les troupes françaises, il serait normal, en tout cas en toute logique, de sortir du système CFA.

Parce que le système CFA, quelle que soit, disons, ses avantages, ses inconvénients, c’est aussi un instrument répressif qui peut être utilisé contre des pays qui seraient, disons en tout cas en froid avec la France, parce que auparavant, le système CFA a pu être utilisé contre des dirigeants qui étaient en bisbille avec la France, comme la Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo en 2011, Mali en janvier 2022 et là le Niger: On a vu des pays où il y a eu des coups d’Etat, mais pour autant, ces coups d’Etat n’ont pas donné lieu à des sanctions. Pourquoi? Parce que les régimes qui sont au pouvoir, les régimes militaires n’ont pas de problème avec la France. Donc le CFA, quel que soit ses avantages, ses inconvénients d’un point de vue économique, est une arme répressive.

Vers une monnaie commune au Mali, au Niger et au Burkina? (msn.com)

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