L’année 2023 s’est achevée sur plusieurs tentatives de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la Cédéao, visant à pousser les militaires au Niger à accepter les négociations en vue d’un retour rapide des civils au pouvoir.

La Cédéao invitait le général Abdoulahmane Tiani à accepter de mettre en place une durée de transition plus courte que les trois ans que les militaires nigériens avaient annoncé peu après le coup d’Etat du 26 juillet 2023.

Quand voteront les Nigériens ?

Entre 15 et 18 mois, c’est la durée en discussion entre les deux parties.

Dans son discours de fin d’année à la nation, le général Tiani a consacré quelques minutes à ce calendrier.

« Le CNSP proposera des réformes nécessaires pour le futur avec une feuille de route pour la transition et un programme stratégique d’action pour la refondation de l’Etat », a indiqué le général Tiani.

Sans préciser de date, le général Tiani ajoute cependant que des assises seront bientôt convoquées.

Antoine Glaser, journaliste et spécialiste du continent africain, se veut optimiste de ce que propose le chef de la transition nigérienne

« Plus il y aura d’inclusion, plus on descendra demander à l’ensemble des gens et très souvent, dans les années 90, on a vu des choses intéressantes dans les conférences nationales. Pourquoi est-ce que dans ces forums des années 2020, quelque chose d’intéressant ? »

Durant cette semaine, selon le général Tiani, sera communiqué au public un cadre stratégique de gouvernance pour la transition.

« Problèmes sécuritaires pour le Mali et le Burkina »

Au Mali, la question des élections aussi, préoccupe la classe politique et la société civile. Le colonel Assimi Goita a récemment fait savoir que « les efforts tendant au retour à l’ordre constitutionnel ne faibliront pas ».

Après le vote au référendum constitutionnel, certains Maliens, à l’instar de Sidylamine Bagayoko, professeur d’anthropologie à l’université de Bamako, espèrent que même un scrutin présidentiel cette année serait possible.

« Les faits qui montrent qu’il y aura au moins une élection présidentielle en 2024, c’est le fait que le référendum a été organisé, malgré la crise sécuritaire ».

Mais, depuis que les autorités de la transition ont annoncé le « léger report » des élections présidentielles de février 2024, sans donner une nouvelle date, le doute s’installe.

« Si demain on va aux élections, est-ce que les problèmes que les Maliens ont, vont disparaître ? Donc, si on a un chef de l’Etat qui est là, qui est en train de mener un travail formidable de sécuriser le pays et que la population est contente, pourquoi voulez-vous que coûte que coûte, nous parlions d’élections ? », s’interroge Fousseynou Ouattara, vice-président de la commission défense et sécurité au sein du comité national de transition, le CNT.

Rétablir d’abord la paix et la sécurité avant de penser aux élections, un point de vue que certains analystes burkinabè qui n’ont pas souhaité s’exprimer sur nos ondes, partagent.

Dans un communiqué publié le mois dernier, la Cédéao, appelait les militaires burkinabè à prendre des mesures urgentes en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.

« Au lieu de s’intéresser aux questions qui vaillent, la Cédéao préfère s’investir dans la recherche de solutions aux problèmes accessoires et inexistants », avait rétorqué dans un communiqué, le pouvoir du capitaine Traoré.

Mali, Niger, Burkina : sont-ils prêts pour des élections ? (msn.com)

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