Air France suspend une semaine de plus, jusqu’au 24 septembre inclus, ses dessertes du Mali (Bamako) et du Burkina Faso (Ouagadougou). Des pays où les droits de trafic de la compagnie nationale sont parfois annulés en représailles de la crise politique. Les vols à destination du Niger (Niamey) restant arrêtés sine die, « jusqu’à nouvel ordre ».

Toutefois, l’espace aérien du Niger, un temps fermé, a été rouvert mais les avions portant pavillon tricolore n’y atterrissent pas. Conséquence pratique, les vols directs vers l’Afrique du Sud qui étaient allongés de deux heures avec le contournement, ne prennent plus que 40 minutes de retard. Ces restrictions d’activité sont formalisées par le ministère des Affaires étrangères et par l’Europe qui a placé en zone rouge le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Les opérations aéroportuaires au sol n’y offrent pas de sécurité suffisante au transport commercial de passagers.

En revanche, pas de perturbation au Gabon où l’aéroport de Libreville est normalement desservi par un quotidien (sauf jeudi).

Sécurité

Le programme d’Air France est ainsi obéré depuis le 7 août d’un quotidien à destination de Bamako, de l’escale de Ouagadougou du vol vers Accra cinq fois par semaine et de quatre Paris-Niamey par semaine. Dans la mesure du possible et des disponibilités, Air France s’efforce de « reprotéger » ses passagers sur les vols des compagnies qui ont maintenu leurs dessertes. Les tensions de la demande sur l’offre sont fortes avec la rentrée universitaire. De nombreux étudiants voyagent dans le sens sud-nord à cette époque.

Notons toutefois que quatre fois par semaine, Corsair qui opère habituellement d’Orly, propose des vols vers Bamako (affrétés cet été à HiFly). Actuellement au départ de Roissy-CDG T3, ceux-ci reviendront à Orly 4 au programme d’hiver avec des avions Corsair et des équipages volontaires.

Les alternatives aux dessertes suspendues par Air France sont offertes principalement par Royal Air Maroc via Casablanca, Ethiopian Airlines via Addis-Ababa, Turkish Airlines via Istanbul et, dans quelques cas, Air Algérie et Tunisair.

Pas de vol annulé vers le Maroc

Le récent séisme au Maroc n’a pas endommagé les installations aéroportuaires, ni les réseaux de télécommunications. Les transporteurs aériens ont pu assurer leurs vols normalement en particulier vers Marrakech et Essaouira. Toutefois, les flux de passagers ont évolué. Des touristes ont demandé à rentrer plus tôt chez eux. Des Marocains à l’étranger ont souhaité retrouver leurs familles sinistrées. Dans ce contexte, les compagnies aériennes régulières comme Air France et Royal Air Maroc ont fait preuve de souplesse en ne percevant pas de frais de modification des dates de départ ou de destination. Transavia s’est ralliée à cette politique, à condition de ne pas changer de destination. Ce n’a pas été le cas de Ryanair qui impose des frais de modification étant donné « que les vols sont maintenus ».

Une partie du Sahel toujours interdite à Air France (msn.com)

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