La récente réunion des BRICS à Johannesburg et l’adhésion des six nouveaux membres au club, peut être considérée comme un événement hautement prometteur pour le Maroc, s’inscrivant dans la perspective de la construction d’un nouveau modèle mondial, juste et plus équitable, affirme un expert.

Le consortium des BRICS a révélé, jeudi, sa décision d’étendre les frontières de son cercle géostratégique en accueillant six nouveaux membres, notamment l’Iran, l’Argentine, l’Ethiopie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Ces nouvelles adhésions ne sont nullement le fruit du hasard. Elles ont été mûrement réfléchies et constituent déjà un sujet de discussion intense parmi les analystes politiques et géopolitiques.

La sélection minutieuse de ces six pays ne peut être négligée, car elle reflète une vision stratégique et une ambition pour façonner l’avenir géopolitique avec pertinence et résilience. La diversité des nouveaux membres, de par leur position géographique, leur influence régionale et leurs ressources économiques, promet une redéfinition du rôle et de la portée du bloc des BRICS.

Pour Abdelhafid Oualalou, politologue et vice-président de l’Institut Marocain des Relations internationales, l’Iran a été choisi « pour son nucléaire, l’Égypte pour son canal de Suez, les Émirats avec ses fonds souverains, et l’Arabie Saoudite de MBS (Mohamed Ben Salman)« .

L’inclusion de l’Éthiopie fédérale, un acteur africain majeur, s’explique en partie par sa position privilégiée en tant que siège de l’union africaine. Quant à l’Argentine, le choix de son adhésion est guidé par ses ressources agricoles abondantes et son rôle significatif dans la production de viande rouge, a-t-il souligné.

En revanche, dans ce scénario d’expansion des BRICS, un pays voisin enregistre une perte considérable, abandonné par son allié et relégué lors du rassemblement attendu par le régime algérien poursuit le politologue dans une déclaration partagée avec Hespress FR. 

Selon Oualalou, la Russie se profile comme le grand bénéficiaire, émergeant de son isolement consécutif aux sanctions économiques de l’Occident et de la prééminence de sa monnaie. Parallèlement, la Chine consolide son rôle d’intermédiaire entre l’Iran et l’Arabie saoudite, renforçant sa position au Moyen-Orient et pour garantir ses approvisionnements en hydrocarbures.

Concernant le Maroc, il est connu parmi les nouveaux pays amis émergents pour son économie et sa souveraineté territoriale. “Des nations telles que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Argentine, ainsi que le Brésil, soutiennent le plan d’autonomie dans nos provinces du sud”, précise l’analyste.

Il souligne qu’un autre élément majeur s’impose, il s’agit du fait que « le Maroc développe des partenariats stratégiques avec les autres membres du BRICS comme la Russie et l’Inde, dont les relations commerciales et économiques sont très fortes en termes d’exportation, notamment des engrais pour l’Inde et des produits agricoles et de pêche pour la Russie« .

Pour conclure, Oualalou a expliqué que cette dernière réunion des BRICS en Afrique du Sud et son expansion pour inclure six nouveaux pays, peut être considérée comme un point positif pour le Maroc, mais aussi en faveur de l’élaboration d’un nouveau modèle mondial fondé sur la justice et l’équité.

BRICS: L’adhésion des nouveaux pays, un élément positif pour le Maroc (msn.com)

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