Y aura-t-il une intervention militaire pour tenter de déloger les putschistes au Niger ? Les premiers potins de la réunion à Accra (Ghana) des chefs d’état-major des armées ouest-africaines qui se déroule de jeudi 17 août à aujourd’hui vendredi, n’ont porté que sur des modalités d’une éventuelle intervention armée au Niger.

Pas de décision va-t-en-guerre de prise et l’on indique foi du chef d’état-major du Nigeria, le général Christopher Gwabin Musa que l’objectif « n’est pas simplement de réagir aux événements, mais de dessiner de manière proactive un chemin qui mène à la paix et soutient la stabilité ». Des mots de circonstance. Ce jeudi donc, dans un premier temps, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a ordonné le déploiement de sa « force en attente », pour rétablir « l’ordre constitutionnel » après le coup d’État au Niger contre le président Mohamed Bazoum.

 Mais pour autant, ce leitmotiv n’est pas à son interprétation sur le terrain tant les divergences sont nombreuses, sur le Continent (Union Africaine) et même plus. En effet, l’ONU  ne voit pas, du tout, cela du bon œil et ne consent toujours pas à donner l’aval sa préoccupation étant autre. Par ailleurs, le coût et le financement d’une guerre, “nerf“ nécessaire à la réaliser, ne prêtent guère à l’incitation par ces temps de crise économique et tous les pays qui se disent concernés n’en ont vraiment pas les moyens. De plus le rétablissement de l’ordre “constitutionnel“ au Niger ne se fera pas en une guerre éclair, d’où, auquel cas, des risques sérieux d’enlisement.   

Cette rencontre intervient deux jours après qu’au moins 17 soldats nigériens aient été tués et 20 autres blessés dans une attaque de djihadistes, dans le sud-ouest du Niger près de la frontière du Burkina Faso. Dans un communiqué diffusé mardi, la Cédéao l’évoquée : « différentes attaques perpétrées par des groupes armés ayant provoqué la mort de plusieurs soldats nigériens », sans préciser les dates de celles-ci. Ces attaques, l’organisation les condamne fermement et enjoint les putschistes de Niamey à se concentrer plutôt sur le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la sécurité du pays qui est “de plus en plus fragilisée depuis le coup d’État“.

Cédéao : à Accra, l’option militaire voulue ne semble pas se concrétiser (msn.com)

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