La route migratoire des Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée vers l’Europe dans l’Océan Atlantique, connait un net regain d’activités au départ des côtes du Nord-Ouest de l’Afrique. Ce sont, en effet, au moins treize corps de passagers, vraisemblablement des migrants à destination de l’Europe, qui ont été répêchés des côtes de Ouakam, une commune de Dakar. Un énième drame qui vient encore allonger la funeste liste de ces « passagers fous » qui, vaille que vaille, tiennent à assouvir leur « rêve » : celui de se retrouver en Europe au péril de leur vie. Cet énième drame survient au moment où s’achève à Rome en Italie, une rencontre au sommet sur l’immigration à laquelle prend part la Tunisie, un des pays de transit des migrants vers l’Europe. Quelle ironie du sort ! Qui plus est, ladite tragédie intervient quelques jours avant l’adoption par le Sénégal, d’une nouvelle stratégie nationale de lutte contre l’immigration irrégulière. Pour tous ces desperados, « on ne mange pas stratégie ! » C’est l’aventure ou rien ! Et pourtant, ce sont des bras valides qui auraient pu servir à développer le continent s’ils avaient eu plus de chances et d’opportunités. Et plusieurs raisons expliquent le choix de ces jeunes, de partir loin du continent à la recherche d’un mieux-être. Il s’agit, pour l’essentiel, du manque d’emplois et de perspectives. A cela s’ajoutent aussi les « pressions familiales ».

La jeunesse a aussi sa part de responsabilité dans cette situation

Des efforts de sensibilisation sont certes faits par le gouvernement sénégalais pour dissuader la jeunesse sénégalaise de ne pas tenter de telles aventures périlleuses. Malgré tout, chaque année, ce sont de nombreux jeunes désœuvrés qui tentent de rallier l’Europe à la recherche d’un eldorado. Certes, on ne dénie pas l’effort de sensibilisation des autorités sénégalaises face à ce phénomène de l’immigration, sous le magistère du président Macky Sall, et les immenses progrès en termes de développement socio-économique au Sénégal. Mais cette jeunesse parfois très peu qualifiée et laissée sur le bas-côté de la route, trouve-t-elle toujours son compte ? Rien n’est moins sûr. Autrement, on ne verrait pas tous ces drames se multiplier.

Selon toute apparence, en termes d’efforts, ce n’est pas suffisant.

Toutefois, la jeunesse a elle aussi sa part de responsabilité dans cette situation, même si le manque d’emplois ne saurait justifier cette volonté d’immigrer vers l’Europe. Cela dit, certaines familles, au Sénégal, qui rêvent de faire vite fortune, n’hésitent pas à se cotiser et à encourager leurs progénitures à tenter l’aventure périlleuse au moyen d’embarcations de fortune. Ces familles, à tort ou à raison, fondent malheureusement l’espoir que leur rejeton arrivera à bon port, malgré tous les obstacles qui jalonneront le parcours. Toute chose qui rend la solution au problème migratoire, plus complexe. A quand donc la fin des drames au large des côtes sénégalaises? Il faut pourtant que cette hécatombe en pleine mer, prenne fin et le plus tôt serait le mieux.

NOUVEAU DRAME AU LARGE DES COTES SENEGALAISES : A quand la fin de la série noire ? (msn.com)

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