Une décision du Conseil constitutionnel vendredi 3 juin au soir a débouté Ousmane Sonko et consorts. Ces derniers demandaient l’annulation d’un arrêté du ministre en charge des élections qui, mardi dernier, a déclaré irrecevable la liste des candidats titulaires inscrits sur la liste nationale. La coalition au pouvoir « Benno bokk Yakar » dont la liste des suppléants a également été déclarée irrecevable prend acte et demande a tout le monde d’accepter cette décision.
Les qualificatifs employés par l’opposition, regroupée au sein de la coalition « Yewi askan wi », sont nombreux pour décrier la décision du Conseil constitutionnel. C’est « une décision surprenante, inique, qui soulève aujourd’hui l’ire de toutes les populations sénégalaises parce que personne ne peut comprendre que le Conseil constitutionnel suit le ministre de l’Intérieur qui est un ministre partisan, un ministre du camp du président de la République Macky Sall, qui n’a pour objet depuis lors que d’écarter certains leaders de l’opposition », critique Dethié Fall, en septième position sur la liste nationale, écartée des élections législatives, et mandataire de la coalition.
La coalition au pouvoir n’a pas eu gain de cause non plus. Elle demandait la confirmation de sa liste de suppléants, qui a elle aussi été écartée par le ministre de l’Intérieur. « Nous devons tous accepter la décision du Conseil constitutionnel et permettre aux Sénégalais d’aller aux élections dans les meilleures conditions. C’est dommage que ce soit les deux plus grandes coalitions qui soient sanctionnées, mais c’est ça aussi la démocratie », remarque Benoit Sambou qui invite tout le monde à la raison.
Les leaders de l’opposition, qui ne se sont pas encore prononcés sur cette affaire, se concertent pour définir la suite à donner à cette ultime décision du Conseil constitutionnel. Ceci dit, elle avait anticipé en annonçant une manifestation mercredi 8 juin prochain à Dakar. (rfi.fr)