Comme l’une des conséquences de l’extrême sécheresse qui continue de sévir au Kenya – et plus généralement en Afrique de l’Est -, des milliers d’enfants se trouvent contraints d’abandonner l’école. C’est le cas par exemple dans le comté de Garissa, dans le nord-est du Kenya, où l’absence d’eau et de pâturage contraint les familles à se déplacer et rend toute scolarité impossible.

Lou Vincent est directeur adjoint de cette école de Goreyale. Jamais, il n’avait vu le nombre d’élèves chuter à ce point : « Avant la sécheresse, on avait plus de 700 élèves et maintenant ça fluctue entre 450 et 500. Ce sont des familles de pastoralistes. Donc s’ils sont obligés de se déplacer très loin avec leurs troupeaux pour trouver de l’eau et des pâturages, ils emmènent leurs enfants avec eux. »

Après sept mois de nomadisme, loin des bancs de l’école, Aboubakar Ahmed vient tout juste de faire sa rentrée : « J’ai suivi ma famille, ils sont toujours là-bas. Moi, je loge un chez un proche. L’école m’a beaucoup manqué, et j’ai manqué un examen mais je fais tout pour le rattraper ».

En septembre dernier, après déjà trois années de sécheresse, la direction avait pourtant décidé de doubler la quantité de nourriture proposée aux élèves, explique Ahmed Omar, professeur principal : « Ça c’est notre riz. Avant, on en préparait environ 15 kilos par jour. Maintenant, on en fait 30 kilos. On fait ça, dans l’espoir de maintenir les enfants à l’école. »

Mais l’enseignant craint que ce ne soit pas assez. Pas une goutte d’eau n’est tombée depuis deux ans à Goreyale. Et ce qui devait être la saison des pluies est en train de s’achever.

Selon Ocha, plus de 18 millions de personnes sont déjà confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë et de malnutrition croissante dans les trois pays de la Corne de l’Afrique, à savoir l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie. (rfi.fr)

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