Le Roi Mohammed VI a appelé à la mise en place d’une «véritable alliance africaine contre la désertification», dotée de ressources financières et technologiques adéquates et propres à une action efficace, à l’occasion du Sommet sur la sécheresse et la gestion durable des terres, lundi à Abidjan.

Dans un discours dont lecture a été donnée par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, le Roi a salué l’Initiative d’Abidjan qui sanctionnera les travaux de ce Sommet, tenu en marge de la 15e session de la Conférence des parties de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification, formant le souhait qu’elle soit «la plateforme d’une mobilisation soutenue et pratique».

«Nous sommes résolument décidés à mener le combat contre cet ennemi commun, par une action coordonnée et solidaire», a affirmé le Roi, relevant que cette rencontre fait partie des «initiatives régionales phares, adaptées aux réalités africaines, qui concourent à faire émerger la résilience africaine face à la sécheresse».

«Contre la sécheresse et la dégradation des terres, Notre conviction est faite. L’heure est effectivement à l’accélération de la mise en œuvre de programmes opérationnels de lutte contre la désertification, dans le cadre d’une coopération régionale concrète, pragmatique et renforcée», a ajouté le souverain.

Le Roi a souligné, dans ce cadre, que la complémentarité est «parfaite» entre l’Initiative d’Abidjan et les trois Commissions climat pour l’Afrique issues du Sommet de Marrakech de 2016 (Commission du Bassin du Congo, Commission de la Région du Sahel et Commission des États Insulaires). Il a par ailleurs relevé que l’initiative d’Abidjan résonne avec l’Initiative Triple A pour une Agriculture Africaine Adaptée, et l’Initiative 3S pour la Soutenabilité, la Stabilité et la Sécurité en Afrique.

Dans son discours, le souverain s’est attardé sur la situation en Afrique, où la désertification progresse dans certaines régions à un rythme de 5 km par an. Un état des lieux préoccupant puisque «la dégradation des terres est un multiplicateur de vulnérabilités». «Avec la sécurité environnementale, se trouvent en jeu la sécurité alimentaire, la sécurité humaine et la sécurité « tout court ». Une terre perdue à la vie est une terre gagnée à l’insécurité», a-t-il précisé.

«Le combat contre la désertification et la dégradation des terres est véritablement une lutte existentielle, qui se pose à tous, et à l’Afrique, avec une acuité singulière», a souligné le Souverain, insistant que «le combat ne doit s’achopper ni à l’absence de capacités technologiques, ni au défaut de ressources économiques, ni – encore moins – à un manque de volonté politique». (Yabiladi)

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