Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a clos une visite de quatre jours en République centrafricaine (RCA) par une conférence de presse, le 28 février 2022, durant laquelle il est revenu sur les principales étapes de son séjour, les principales rencontres et les sujets abordées, notamment, le dialogue politique, l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, la justice et les droits de l’homme. Il a notamment rencontré le président Faustin Archange Touadera, le Premier ministre, Felix Moloua, la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Témon, le bureau du Comité d’organisation du dialogue Républicain ainsi que la communauté diplomatique et le personnel de la MINUSCA.

Jean Pierre Lacroix a appelé à un dialogue inclusif en RCA, en rassurant du soutien de la MINUSCA au dialogue Républicain prévu courant mars 2022. « Nous formons le vœu que ce dialogue soit le plus inclusif possible, le plus transparent possible avec tous les représentants des forces politiques, de l’opposition, bien sûr la majorité présidentielle, la société civile », a-t-il déclaré.

Quant à une éventuelle participation des groupes armés au dialogue, Jean Pierre Lacroix a fait savoir qu’«il y a le cadre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA qui est important dans ce contexte. C’est ce cadre qui définit les termes du dialogue avec les groupes armés mais aussi les perspectives de dialogue avec notamment les étapes comme le désarmement qui sont des étapes fondamentales pour lesquelles nous sommes prêts à apporter davantage de soutien ».

A propos de la justice, le Secrétaire général adjoint a souligné qu’« il ne peut pas avoir de paix durable sans justice. Les populations demandent que les responsables de crimes répondent de leurs actes ». « Nous sommes engagés dans beaucoup d’actions pour renforcer la justice centrafricaine », a -t- il encore affirmé tout en ajoutant sur la question des droits de l’homme de la Mission. « La MINUSCA a un mandat donné par le Conseil de sécurité pour documenter les faits et faire rapport sur les allégations de violations des droits de l’homme, sachant que pour poursuivre sur cette question préoccupante des violations des droits de l’homme, c’est aux autorités centrafricaines évidemment qu’il revient d’engager des poursuites, pour que les auteurs de ces violations, lorsqu’ils sont déclarés coupables, puissent rendre compte de leurs actes ».

A propos de sa visite à Bria, a environ 600 kilomètres de Bangui, le chef des opérations de paix de l’ONU s’est également réjoui des échanges avec les autorités locales, les leaders communautaires, la société civile et les différentes entités. « Ils nous tous exprimé leur reconnaissance à l’égard du travail fait par la MINUSCA. Ils me disent qu’il y’a certains progrès et en même temps il y’a des défis, des problèmes de sécurité… », a noté Jean-Pierre Lacroix qui a aussi rendu hommage au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, en fin de mission « … pour le travail très professionnel, très engagé, très courageux qu’il a fait pendant ces trois ans dans un contexte toujours très difficile, avec les défis de sécurité et la Covid-19 », a conclu Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix. (abangui.com)

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