Le chef de l'État ivoirien, sur invitation de son homologue Cyril Ramaphosa, sera en Afrique du Sud du 20 au 23 juillet 2022.Pour renforcer l'axe Pretoria - Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara s'entretiendra, vendredi, avec Cyril Ramaphosa. Les deux dirigeants discuteront de coopération et des actualités régionale et internationale. En outre, ils présideront une cérémonie de signature d'accords bilatéraux et le Forum des affaires Afrique du Sud - Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara devrait se rendre, samedi, à la prison de Robben Island où Nelson Mandela, le héros de la lutte anti-apartheid, a passé 18 ans de ses 27 années de prison. Cette visite d'État, qui a lieu après celle du président sud-africain à Abidjan, du 1er au 3 décembre 2021, s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays. En 2020, le volume des échanges entre la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud était évalué à 371 milliards F CFA.
The post Alassane Ouattara en visite d’État en Afrique du Sud appeared first on Journal du Gabon.
Autour du jeune think tank Wathi, des chercheurs ouest-africains se réunissent durant trois jours, à Dakar, pour se pencher sur l'état de la démocratie dans la sous-région.Comment va la démocratie en Afrique de l'Ouest ? La question a dominé les discussions mercredi 11 mai lors de l'ouverture de la septième édition de la rencontre « Solution Think Tank » (STT) qui se tient à Dakar, au Sénégal, sous le thème « Les pratiques politiques : Gouvernance politique, économique et stabilité en Afrique de l'Ouest ». L'évènement qui se tient sur trois jours est une initiative du jeune centre de réflexion ouest-africain Wathi (West african think tank), soutenu par la fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung. Ministre d'Etat auprès de la présidence de la République du Sénégal, Ismaïla Madior Fall, à qui revenait la charge d'inaugurer la rencontre, s'est félicité du choix d'un thème « qui touche les vrais problématiques de nos pays ». « Nous juristes, nous sommes habitués à considérer que c'est l'élaboration des normes, de beaux textes qui nous permettent de régler le problème », déplore celui qui est aussi professeur de droit public à l'université de Dakar. L'ancien ministre de la Justice du Sénégal (2017-2019) pense que dans le principe, « la démocratie en Afrique de l'Ouest est un acquis ». Mais il regrette que les pratiques politiques ne soient pas toujours conformes aux textes constitutionnels et aux lois. « Les pratiques du pouvoir affectent la structure de gouvernance. Il y a des pratiques politiques qui sont incompatibles avec une bonne gouvernance », martèle l'ancien garde des sceaux sénégalais. Fondateur et animateur de Wathi, l'économiste et politologue béninois Gilles Yabi, estime, lui, qu' « il y a des progrès dans beaucoup de pays de la sous-région ». « Si on observe sur la longue durée, il ne faut pas oublier par exemple, qu'il y avait beaucoup plus de coups d'Etat dans le passé et qui, à ce moment-là, ne s'inscrivaient pas dans un cadre de transition », rappelle-t-il. « Aujourd'hui, on envisage plus qu'un militaire s'installe au pouvoir durablement », confirme le ministre d'Etat Ismaïla Madior Fall qui fait remarquer d'ailleurs qu'on assiste de plus en plus à des « coups d'Etat soft », que beaucoup trouvent « plus ou moins sympathique ». Son hôte trouve néanmoins qu' « il faut admettre la réalité ». « Lorsque vous avez un coup d'Etat, le mal est déjà fait. Il ne faut plus se focaliser sur le principe. La question c'est comment est-ce qu'on fait pour que les transitions qui sont en place permettent non seulement de revenir à un pouvoir civil et démocratique, mais permettent de changer les institutions », philosophe le jeune président de Wathi. Pour Ismaïla Madior Fall, il ne faudrait pas limiter les problèmes de la démocratie en Afrique de l'Ouest uniquement à des problèmes d'institutions. « On a l'impression que les progrès démocratiques accentuent la pauvreté. C'est ça le drame », insiste le ministre d'Etat sénégalais, qui se veut pourtant « d'un optimisme raisonnable ». Selon lui, l'extension un peu partout des problèmes de sécurité liés aux groupes djihadistes ne rend pas les constructions démocratiques faciles dans cette partie de l'Afrique.
Cet article A Dakar, les Ouest-africains pensent la démocratie est apparu en premier sur Journal du Cameroun.
Le Gouvernement du Sénégal et la Banque Islamique de Développement ont procédé, ce dimanche 17 avril 2022 à Djeddah, à la signature d’un accord de financement pour le projet de construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis.
Avec ce financement, la Banque Islamique de Développement participe pour un montant de 238 millions d’euros, soit près de 156 milliards de nos francs, à la réalisation de l’autoroute qui va relier Dakar à Saint Louis d’une longueur d’environ 200 km.
Cette autoroute passe par le Lac Rose qui abrite la nouvelle ville destinée à désengorger Dakar et sera la deuxième porte d’entrée et de sortie de la capitale en direction des villes septentrionales. A terme, cette ville couplée à Diamniadio va accueillir plus de 500 mille habitants.
A moins d’une victoire du Real Madrid le 28 mai prochain, au moins un joueur Africain remportera la Ligue des champions UEFA 2021-2022. Focus sur ceux engagés en demi-finales de la compétition.
Manchester City – Real Madrid
Riyad Mahrez sera le seul Africain engagé dans ce choc. Son rôle dans le parcours de Manchester City a été prépondérant cette année, avec 10 matches joués, 6 buts, 1 passe décisive et beaucoup de précision sur le flanc droit de l’attaque anglaise (85% de passes réussies, 23 dribbles). Le milieu offensif algérien va livrer de gros duels aux défenseurs madrilènes, Ferland Mendy et David Alaba notamment.
L’Afrique – de l’Ouest, notamment – sera bien représentée dans ce duel entre les Reds et le Sous-Marin Jaune. Le Sénégalais Sadio Mané (3 buts, 1 passe décisive) et l’Egyptien Mohamed Salah (8 buts) seront les fers de lance de Liverpool, soutenus par le défenseur camerounais Joël Matip (7 matches joués) et surtout le milieu de terrain guinéen Naby Keïta. Le numéro 8 ne cesse d’hausser son niveau de jeu et est devenu un élément important du système mis en place par l’entraîneur allemand Jürgen Klopp. Remportera-t-il une nouvelle fois le trophée, le 28 mai prochain, comme en 2019 avec Mané, Matip et Salah ?
Le Sénégalais Jackson Nicolas, qui n’a pas encore disputé la moindre minute en Ligue des champions, n’aura sans doute pas la même importance, côté Villarreal. C’est surtout de son compatriote Boulaye Dia que les supporters espagnols attendent beaucoup. En six matches de C1, l’avant-centre n’a en effet pas encore fait trembler les filets. Le milieu nigérian Samuel Chukwueze, à l’inverse, a été le héros du quart de finale retour face au Bayern Munich et voudra briller devant les caméras anglaises, lui qui serait convoité par plusieurs clubs de Premier League. L’Algérien Aïssa Mandi, arrivé l’été dernier, et l’Ivoirien Serge Aurier, débarqué en hiver, sont rarement titulaires en défense, avec le club ibère. Ils ont sans doute très envie d’effacer leur frustration des derniers mois, notamment à la CAN 2021 et en qualifications pour la Coupe du monde 2022.
Une délégation de députés européens était en visite en Tunisie en ce début de semaine. Ils ont rencontré le président Kaïs Saïed, la cheffe du gouvernement ou encore d’anciens élus du Parlement dissous. Inquiets face à ce qu’ils appellent la « concentration des pouvoirs » aux mains du président tunisien, ils ont pourtant fait montre d’une certaine modération dans leurs critiques.
Présidence, syndicats, partis ou encore société civile. Ils sont quatre députés européens à avoir sillonné Tunis pendant trois jours.
À l’issue de ces 72 heures sur le terrain, la délégation demande, à ce qu’un « débat véritablement inclusif » soit mis en place avant la tenue des législatives de décembre prochain voulues par le président Kaïs Saïed. Des préconisations qui ont des airs de vœux pieux.
« Je crois que l'on va évaluer à la fin de cette année au plus tard quelle réaction nous allons prendre, explique Michael Gahler, un des membres de la délégation européenne qui a fait le déplacement. Pour le moment nos programme et nos activités continuent mais avec une très claires observation de ce qui se passe ».
À ce stade, l’UE ne souhaite pas conditionner ses aides à un retour des contre-pouvoirs évincés par le président Kaïs Saïed. Bien au contraire, alors que la Tunisie peine à s’approvisionner en céréales, de nouvelles subventions vont même être débloquées.
« Comme conséquence de la guerre contre l’Ukraine, il y a vingt millions d’euros supplémentaires que l’Union Européenne a donné à la Tunisie afin de compenser les coûts supplémentaires », ajoute Michael Gahler.
En République centrafricaine, les relations diplomatiques avec la France ne cessent de se détériorer. Des parlementaires ont dénoncé lors d’une conférence de presse cette semaine les « tracasseries » dont ils s’estiment victime lors de leurs séjours en France, le tout dans un contexte diplomatique tendu en raison notamment des activités de la société militaire privée Wagner, accusée par l’ONU de graves exactions contre les civils en Centrafrique.
« Nous sommes harcelé, intimidés, humiliés », proteste avec énergie le premier vice-président de l’Assemblée nationale Evariste Ngamana. Il dénonce un contrôle de douane survenu en salle d’embarquement tandis qu’il reprenait le chemin de Bangui avec plusieurs autres députés de retour d’une mission au Parlement européen.
Fin février, la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Témon a fait l’objet d’une fouille au salon du même aéroport. Une mésaventure similaire serait arrivée à la ministre des Arts et de la Culture. Ainsi qu’à d’autres officiels centrafricains.
Tous se plaignent de difficultés pour obtenir des visas Schengen, de délais rallongés, de séjours accordés trop courts.
Il n’y a officiellement aucune politique de restriction de la part de la France. La diplomatie évoque des demandes formulées à la dernière minutes aux motifs peu clairs. Mais Paris dénonce régulièrement des campagnes anti-françaises menées à Bangui et qui seraient téléguidées par la Russie avec l’aval des autorités. Une accusation fermement rejetée par ces dernières.
C’est une technologie qui est en train de révolutionner nos vies. Le PIB mondial devrait nettement augmenter dans les prochaines années grâce à son développement. On parle là de l’intelligence artificielle (IA). Des grandes puissances comme les États-Unis et la Chine dépensent beaucoup d’argent pour développer cette technologie, mais sur le continent son utilisation reste encore limitée. « L’Afrique ne doit pas rater la révolution de l’intelligence artificielle », alerte Alain Kiyindou, dans « Intelligence artificielle. Enjeux et défis pour l’Afrique », un livre paru aux éditions + qu’il a dirigé. Ce professeur des sciences de l’information et de la communication à l’université Bordeaux Montaigne est titulaire de la chaire Unesco pratiques émergentes en technologies et communication pour le développement. Il répond aux questions de Pierre Firtion.
Ci-dessous le discours magistral du Premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA face au Corps diplomatique accréddité au Mali, qu'il a rencontré, ce lundi 7 février 2022.
Discours du Docteur Choguel Kokalla MAÏGA à l’occasion de sa deuxième réunion d’échanges avec le Corps diplomatique
Monsieur le Ministre des maliens Etablis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, assurant l’intérim du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique par intérim ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission diplomatique et Poste Consulaire ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;
Je vous voudrais, tout d’abord, vous remercier d’avoir répondu à notre invitation malgré vos multiples occupations, et vous souhaiter la plus chaleureuse des bienvenues ici à la Primature pour une séance d’échanges sur les orientations et choix du Gouvernement du Mali.
Avant tout propos je voudrais commencer par saluer et encourager les FAMAs, nos forces de défense et de sécurité, pour leur bravoure et pour leur engagement au combat sur le terrain. Je voudrais leur dire que les victoires militaires éclatantes, les victoires tactiques et les victoires opérationnelles engrangées ces dernières semaines et ces derniers jours remplissent légitimement les Maliens et les Maliennes de fierté et d’espoir.
Je salue l’engagement aux côtés des FAMAs de leurs frères d’armes des forces internationales.
Je voudrais, enfin, vous inviter, Mesdames et Messieurs, à prier avec moi à la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires, maliennes et étrangères tombées en terre africaine du Mali. Leur sacrifice ne sera jamais vain.
Notre rencontre de cet après-midi s’inscrit dans la forte tradition de dialogue et de concertation qui caractérise les relations que le Mali entretient avec chacun des pays et organisations que vous représentez ici.
Au-delà des échanges bilatéraux directs que nous avons au quotidien, le Gouvernement se fait le devoir de vous rencontrer, chaque fois que de besoin, sous forme de réunion d’information ou d’échanges, autour de sujets d’intérêt commun, dont l’objectif ultime est de renforcer la compréhension mutuelle.
L’action diplomatique du Mali repose, comme vous le savez, sur la coopération, la solidarité, l’entraide, la compréhension mutuelle, le bon voisinage. Ces principes se nourrissent à la source vivifiante du dialogue fécond et constant que nous entretenons avec tous les pays amis et organisations partenaires.
J’insiste bien volontiers sur les vertus du dialogue et de la concertation que nous souhaitons toujours plus fluides, dynamiques et constructifs tant avec les partenaires bilatéraux que les organisations sous régionales, continentales et internationales.
C’est dans cet esprit que depuis la mise en place du Gouvernement le 11 juin 2021, nous avons reçu ici plusieurs délégations de la CEDEAO, la visite du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, plusieurs missions de structures relevant des Nations Unies et, tout récemment, la visite du Président de la Commission de l’Union Africaine.
C’est également dans cet esprit que nous dialoguons localement et régulièrement avec le Comité local de suivi de la Transition, et que je vous ai rencontré, vous membres du Corps diplomatique, le jeudi 09 septembre 2021, après l’adoption par le Conseil National de Transition (CNT) du Plan d’Action Gouvernemental 2021-2022 (PAG), afin d’échanger avec vous sur les priorités contenues dans ledit Plan.
Autant l’adoption du Plan d’Action du Gouvernement a marqué une étape décisive dans le déroulement de la Transition, depuis la rectification de sa trajectoire le 24 mai 2021, autant la tenue des Assises Nationales de la Refondation de l’Etat (ANRs), du 27 au 30 décembre 2021, consacre une nouvelle phase dans la vie de notre nation et dans la marche de la Transition.
Il se trouve également que notre réunion de ce jour se tient dans le contexte diplomatique et politique sous régional que vous connaissez tous, un contexte marqué par les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO à l’encontre de notre pays, le Mali, victime d’ une triple crise sécuritaire, politique et institutionnelle, et sanitaire liée à la COVID-19
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des organisations internationales ;
Je considère l’état actuel de nos relations avec la CEDEAO, dont le Mali est membre fondateur, comme la résultante d’une brouille passagère, comme cela peut arriver entre les membres d’une même famille, sans que cela altère irrémédiablement le substrat des liens qui les unissent.
Ce qui nous unit à la CEDEAO est, en effet, bien plus fort que la conjoncture politique et transcende les vicissitudes du moment. Car la vocation du Mali est l’Afrique, son unité, son intégration politique et économique.
L’engagement panafricain est une constance qui habite notre pays depuis son indépendance. Il est gravé dans le marbre, au travers de toutes les Constitutions dont le Mali s’est doté, depuis le 22 septembre 1960, date officielle de la proclamation de la République du Mali en tant qu’Etat indépendant et souverain.
Toutefois, ce qui nous oppose à la CEDEAO en ce moment est la différence de grille de lecture sur la Transition politique en cours au Mali, notamment sur ses spécificités, sur ses défis et ses enjeux qui la différencient de beaucoup de processus politiques similaires en cours en Afrique.
Ce qui nous oppose à la CEDEAO, c’est le prisme simpliste d’analyse qui ne tient pas compte, de notre point de vue, ni de l’aspiration profonde du peuple malien au changement et à la stabilité, ni de la complexité de la crise multidimensionnelle qui affecte le Mali depuis plus d’une décennie.
Ce qui nous oppose à la CEDEAO, c’est cette volonté acharnée, sous le couvert de la préservation de l’ordre constitutionnel, de certains Chefs d’Etat de vouloir vassaliser le Peuple malien pour le compte de l’agenda cachée de puissances extra-africaines, profitant du fait qu’aujourd’hui l’Etat malien est affaibli, ébranlé dans ses fondements et se trouve à terre, pour des raisons sur lesquelles il n’est nullement besoin de s’attarder, car suffisamment connues de tous les observateurs avisés.
Nous ne nous lasserons jamais de le répéter, la Transition malienne n’est pas le fruit d’une prise de pouvoir classique de la part de militaires ayant fait irruption par effraction sur la scène politique par attrait du pouvoir. Non ! Et Non !
La Transition malienne est le couronnement du soulèvement populaire qui a mobilisé le Peuple dans la rue, des mois durant, pour exiger la fin de la dérive et l’abîme dans lesquelles la mauvaise gouvernance, la corruption, l’impunité et l’impasse sécuritaire ont fini par plonger notre pays, menacé de dislocation sinon de disparition en tant que Nation, en tant qu’Etat indépendant et souverain.
Pour ce faire, le peuple malien a usé de son droit constitutionnel à la désobéissance civile prévue par l’article 121 de la Constitution. Il a protesté dans la rue à travers des rassemblements grandioses dans toutes les villes du Mali et au sein de la diaspora, des manifestations organisées par les forces du changement réunies au sein du M5-RFP.
Pendant le soulèvement populaire, qui a duré des mois, des manifestants aux mains nues ont été tués de Kayes à Bamako, y compris dans des lieux de cultes, en passant par Sikasso, à travers un usage disproportionné et frauduleux de la force publique, notamment l’utilisation d’unités de la Force Spéciale Antiterroriste qui n’ont pas vocation à faire le maintien d’ordre.
Les jeunes officiers patriotes qui, au risque de leur vie, ont mis à fin à la dérive et à l’imminence d’une situation de guerre civile ont, dès le lendemain du changement de régime le 18 août 2020, dit haut et fort, avoir parachevé la lutte héroïque du Peuple. Ils ont su fédérer autour d’eux l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que les Forces vives autour d’un objectif : Sauver le Mali du chaos.
Pour montrer leur bonne foi, fait inédit, ils ont maintenu en l’Etat la Constitution en vigueur. Qui a été plus tard complétée par la Charte de la Transition issue des concertations des Forces vives de la Nation tenue en septembre 2020.
Dans ces conditions et nous ne cesserons jamais de le dire, on ne peut pas ramener raisonnablement la Transition, sauf à être dans une approche réductrice, parcellaire ou binaire, à la tenue seulement et uniquement d’élections ; en occultant le fait que depuis 1992, notre pays a régulièrement organisé divers scrutins, qui ne l’ont pourtant pas épargné les ruptures à répétition de l’ordre constitutionnel.
C'est surtout, en occultant le fait que la grave crise politique, sociale et sécuritaire qui a conduit à la démission de l’ancien Président de la République en 2020 (paix à son âme ! ) était née justement d’une crise électorale, celle des législatives de mars et avril 2020, illustration magistrale des limites et des déficiences qui caractérisent la gouvernance électorale dans notre pays.
Souvenez-vous que l’élection présidentielle de 2018 a débouché, elle aussi, sur une longue crise post-électorale qui n’est pas sans rappeler les contestations de l’élection présidentielle de 1997 et le rejet, par la rue, de la tentative de réforme constitutionnelle de 2017.
Ces différents épisodes électoraux démontrent à suffisance le besoin de mener des réformes politiques et institutionnelles substantielles pour rendre, à l’avenir, les processus électoraux les moins contestables possibles au Mali, et pour renforcer la stabilité et la légitimité des institutions constitutionnelles.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et
Représentants des organisations internationales ;
La question des reformes politiques est une question fondamentale et un enjeu de stabilité et de survie pour le Mali.
De la même manière, la lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que le retour d’un minimum de sécurité sont des nécessités vitales pour le Mali. Ces priorités sont au cœur de la vision de refondation de l’Etat et de l’amorce du Mali Nouveau, le Mali Kura, vision résolument portée par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence Assimi GOÏTA.
Le Gouvernement, fidèle à cette vision du Chef de l’Etat, a soumis à la CEDEAO, à sa demande, le 31 décembre 2021, c’est-à-dire dès la fin des Assises Nationales de la Refondation de l’Etat, un chronogramme qui reflète l’aspiration de notre peuple au changement, et sa volonté de faire de la Transition en cours une transition de rupture et de refondation. Et non juste une Transition électorale voire électoraliste.
Au passage, je rends hommage au peuple malien qui s’est pleinement approprié les Assises Nationales de la Refondation de l’Etat. Nos compatriotes en ont fait un grand moment de sursaut national, d’échange, de rassemblement et d’espérance nouvelle au regard de leur caractère holistique, inclusive et de leurs recommandations, centrées sur la prospective, le renouveau de l’Etat et de sa gouvernance globale.
En recevant le projet de chronogramme qu’elle n’a eu de cesse de réclamer avec insistance, la CEDEAO, sans mener aucune consultation avec le Mali, a préféré lui imposer des sanctions punitives. Je le répète, les sanctions prises à l’encontre de notre pays sont illégales et illégitimes parce qu’elles ne sont prévues par aucun texte pertinent de l’organisation. En Droit, une telle attitude de déni de légalité n’est ni plus ni moins que le fait du Prince.
Notre conception relations internationales se fonde sur la coopération entre les Etats. Aujourd’hui, le Mali fait face à l’hostilité d’un partenaire qui donne la primauté à ses relais personnels et à ses amitiés avec des individus au détriment des relations d’Etat à Etat. Un partenaire qui refuse de coopérer avec notre pays au motif inavoué que les dirigeants actuels à la tête de l’Etat ne lui conviennent pas.
On entend tout et son contraire sur les raison du départ de l’ambassadeur de France dont la présence au Mali, longtemps tolérée par notre Gouvernement, a été discréditée par ses les déclarations et agissements impertinents de ses propres autorités nationales.
Des autorités qui n’ont pas hésité un seul instant à demander au Gouvernement malien en février 2020, de rappeler illico presto son Ambassadeur accrédité en France sur la base de simples déclarations que notre représentant a eu à tenir au Sénat, à l’invitation des Sénateurs français sur le comportement peu orthodoxe de certains légionnaires français au Mali, j’allais dire mercenaires.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et
Représentants des organisations internationales ;
Le Mali comprend aisément les points de préoccupation que certains de ses partenaires peuvent avoir, en raison de leur histoire propre ou des principes de leur politique étrangère. Notre Gouvernement aussi comprend le principe automatique de solidarité qui guide les membres d’une même communauté régionale.
Le Mali demeure en même temps confiant que rien ni personne ne vous induira en erreur pour altérer votre jugement ou pour instrumentaliser des organisations tout à fait respectables ou des ONG dans un but qui ne reflète pas la noblesse et la pertinence de leurs mandats.
Le Mali réitère ici, par ma voix, sa disponibilité à poursuivre et à renforcer sa coopération bilatérale, privilégiant les canaux directs, avec tous ses partenaires, sur la base des principes d’égalité, de respect mutuel et de réciprocité dans les relations internationales.
Autant l’Afrique est notre famille naturelle, à nous Maliens, autant l’Europe demeure le continent le plus proche de nous au plan géographique, et avec lequel nous avons développé, qu’il s’agisse de l’Union Européenne ou de ses Etats membres, une coopération forte et confiance depuis plusieurs décennies, une coopération exemplaire que les brouilles passagères avec un Etat membre ne sauraient et ne devraient altérer.
Autant nous revendiquons notre proximité historique avec l’Algérie, la Russie, la Chine, le Maroc ou la Turquie, autant nous nous honorons de notre amitié avec les Etats-Unis d’Amérique, avec le Canada, l’Allemagne, le Brésil, Cuba ou le Venezuela.
Le Mali, pays carrefour, berceau de civilisations millénaires est une terre d’accueil et d’hospitalité, à la confluence des valeurs universelles ; une terre de savoir et de mémoire qui commerçait avec le reste du monde et qui a établi, dès le moyen âge, des relations commerciales et diplomatiques avec des nations du Maghreb, du Sud de l’Europe et d’Orient.
Ce pays, le Mali, connait les usages diplomatiques. C’est au nom de ces usages que nous avons demandé récemment à tous les pays désireux de se joindre à la Task Force européenne TAKUBA, de veiller désormais au respect des procédures juridiques qui encadrent le déploiement de leurs contingents, sans préjudice des relations privilégiés que le Mali entretient avec chacun des pays qui y participent.
Outre l’invitation écrite du Président de la République, la procédure requiert l’agrément dûment délivré par le Gouvernement du Mali. La procédure ainsi décrite s’applique uniquement aux unités en attente de déploiement.
C’est le lieu de rassurer le Gouvernement du Royaume du Danemark, pays avec lequel nous entretenons d’excellentes relations d’amitié et de coopération, de notre volonté de cheminer ensemble et de notre engagement à faire face aux défis du développement, de la paix et pour la promotion des valeurs de liberté et des droits de l’homme.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des organisations internationales ;
Je voudrais à présent conclure en remerciant tous les partenaires, bilatéraux et multilatéraux qui accompagnent le Mali dans ses efforts de stabilisation, de redressement et de développement.
A travers vous, je donne l’assurance à vos Gouvernements et à vos organisations respectifs de la reconnaissance de notre peuple pour votre présence à nos côtés et de l’engagement indéfectible du Président de la Transition et du Gouvernement à maintenir et à renforcer les liens d’amitié et de coopération qui nous unissent, dans un esprit de bon voisinage, de solidarité agissante, de recherche de bénéfice et de respect mutuels.
Le Mali tient au respect de ses engagements internationaux.
Enfin, j’exhorte la CEDEAO, l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations Unies et les organisations financières internationales à continuer à avoir une lecture objective et lucide de la situation complexe du Mali, afin de trouver les modalités de soutien et de d’accompagnement pour une Transition réussie, qui
tiennent compte des besoins du Mali et de leurs exigences propres.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Source: aBamako.com
n Côte d’Ivoire, Laurent Ggagbo a proposé, lundi 9 août, à la réunion du comité central extraordinaire du FPI canal historique, la création d’un nouveau parti politique. L’ex-président ne souhaite pas s’engager dans une bataille juridique avec son ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, qui dirige l’aile légale du FPI. C’est ce qu’indique le communiqué final. Le nouveau parti, selon des sources RFI, pourrait naître en octobre, au plus tard.
C’est après un long hommage aux militants du parti décédés, en présence de leurs familles et après des confidences aux allures de déballage sur son ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, que Laurent Ggagbo a annoncé la création d’un nouveau parti, rapporte notre envoyé spécial à Abidjan, Jean-Luc Aplogan. Pour justifier son option et « laisser le FPI à Affi N’Guessan », M. Gbagbo a lancé cette parabole : « Sur le chemin de la lutte, on rencontre souvent quelques écueils. Quand tu marches et que tu vois une pierre, tu ne te bats pas contre la pierre. Tu la contournes ou tu sautes. » Un participant qui approuve, explique que cela permettra de travailler sereinement.
La volonté de la junte militaire au pouvoir au Mali depuis août dernier de favoriser une union nationale, y compris avec les groupes armés djihadistes, provoque de graves tensions avec la diplomatie française. «
Malgré la volonté du gouvernement de transition malien de ne pas mettre d’huie sur le feu, la cohabitations des forces françaises et des forces maliennes au sein de l’opération « Barkhane » devient de plus en pus acrobatique. D’un coté, le pouvoir malien cherche à fonder un consensus national en engageant le dialogue avec les groupes armés animés notamment par le chef touareg Iyad Ag Ghali<. De l’autre coté, l’armée française, quelque 5200 soldats mobilisés au Sahel dont la plupart au Mali, persistent à pourchasser les chefs djihaistes qu’ils exhibent abattus comme autant de trophées et qu’ils combattent depuis neuf ans. Pas de chance pour l’entente entre Paris et Bamako, Ag Ghali, pourtant protégé par l’Algérie,est considéré comme l’ennemi pubiic numéro un par la France
Autant dire qu’il y a beaucoup de friture sur la ligne entre les deux alliés, même si le président Macron recevait à déjeuner fin janvier à Paris son homologue malien.