Dans un contexte de forte envolée mondiale des cours des matières premières dû à la guerre en Ukraine et de crise alimentaire, les prix des moutons flambent, à quelques jours de l’Aïd-el-Kébir, la fête du sacrifice, le 9 ou 10 juillet. La date précise de cette fête musulmane n’est pas encore connue car elle dépend du calendrier lunaire. Combien devront dépenser les familles en France ou dans certains pays du Maghreb ? 

En France, où 100 000 moutons sont abattus chaque année, les musulmans s’apprêtent à acheter un mouton qui devra être sacrifié dans un abattoir agréé dans le respect des règles d’abattage rituel propre à l’islam. Et ils devront le payer plus cher que d’habitude. Dans certaines bergeries, les bêtes sont vendues entre 350 et 450 euros en fonction de la race, du poids, de la beauté de l’animal. À ce prix, certains prévoient même de partager le mouton, ce qui est aussi dans la tradition. 

En Algérie, un pouvoir d’achat amputé de 50%

Ailleurs, en Algérie, les prix du mouton explosent, créant de fortes tensions. Il faut compter au moins 50 000 dinars pour se procurer un mouton de taille moyenne, soit près de 330 euros. Certains éleveurs vendent même cet ovin à 110 000 dinars, soit 720 euros, sachant que le coût des aliments pour bétail à presque doublé par rapport à l’année dernière. Ces sommes sont énormes comparées aux faibles revenus des ménages qui ont déjà du mal à boucler les fins de mois. Leur pouvoir d’achat a chuté de 50% malgré une revalorisation des salaires, selon l’Association algérienne de protection du consommateur.

En Tunisie ou encore au Maroc, frappée par la sécheresse, les prix du mouton devrait dépasser ceux de l’année dernière, probablement plus de 300 euros. (rfi.fr)

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