Le Premier ministre éthiopien a en revanche démenti l’existence de discussions secrètes avec le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF).

« Il n’est pas si simple de mener des négociations. Il y a beaucoup de travail à faire (auparavant) et un comité a été mis en place » pour cela, a déclaré Abiy Ahmed aux députés éthiopiens. Ce comité, dirigé par le vice-Premier ministre Demeke Mekonnen, également ministre des Affaires étrangères, va rédiger un rapport détaillant les conditions préalables à des négociations, a-t-il précisé. Ensuite, il s’agira du « comité de négociations », a-t-il ajouté.

Pas de négociations secrètes

Il n’y a pas de « négociations secrètes » en cours avec le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), a démenti le Premier ministre, comme le redoutent des responsables de la région de l’Amhara – voisine du Tigré -, dont les forces ont épaulé l’armée fédérale dans les combats contre les rebelles tigréens.

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« Nous disons que nous voulons la paix, cela ne veut pas dire que nous allons mener des négociations secrètes, a-t-il assuré. La paix n’est pas quelque chose que vous cachez. Il n’y a aucune raison de se tourmenter pour rien. Quand le temps viendra, nous nous exprimerons ».

Revendications territoriales

Des revendications territoriales opposent Amhara et Tigréens, notamment dans la zone du Tigré occidental, actuellement sous contrôle de milices amhara et de militaires de l’Érythrée voisine. Les rebelles tigréens ont ces derniers jours fait savoir que « le Tigré occidental fait partie du Tigré de façon non négociable » et que « toute solution durable » au conflit passe par un retour aux tracés administratifs antérieurs, lesquels intégraient les zones contestées au sein du Tigré.

Le conflit au Tigré a commencé en novembre 2020 quand Abiy Ahmed y a envoyé l’armée fédérale – épaulée par des forces amhara et des troupes érythréennes – pour déloger les responsables du TPLF qui gouvernaient la région, accusant les forces régionales d’avoir attaqué des bases de l’armée fédérale sur place. Initialement défaites en un mois, les forces du TPLF avaient repris courant 2021, au cours d’une contre-offensive, la quasi-totalité du Tigré, entrant même dans les régions voisines de l’Amhara – dont elles occupent toujours certaines zones – et de l’Afar. Les combats ont cessé depuis mars, à la faveur d’une trêve « humanitaire » décidée par Addis-Abeba et acceptée par le TPLF. (Jeune Afrique)

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