Les membres du groupe de travail sur la conduite responsable des affaires (RBC WG) du Parlement européen ont exhorté la Commission européenne à entamer des négociations avec le Ghana et la Côte d’Ivoire, les 2 plus grands pays producteurs de cacao au monde, afin de remédier à la faiblesse des prix du cacao et à l’impact qui en résulte pour les producteurs de cacao et leurs familles, annonce une note officielle consultée par Abidjan.net .

Dans une lettre datée du 27 avril 2022, les parlementaires ont demandé instamment à la Commission européenne d’accepter l’offre des gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire de mettre en place un pacte économique pour un cacao durable, comme « prochaine étape » des négociations de l’UE sur le cacao.

En marge du sommet UE-Afrique, le 18 février 2022, à Bruxelles, au cours d’une réunion au sommet entre le président du Parlement européen et les chefs d’État de la Côte d’Ivoire et du Ghana, les deux pays ont appelé l’UE à se joindre à eux pour se mettre d’accord sur un pacte économique, un élément fondamental et important qui manque dans les propositions réglementaires actuelles. Ce pacte répond à la vision de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana de mettre en place un cadre de réflexion et d’action dans lequel le prix obtenu par le producteur est la variable clé de l’équation de la durabilité.

Le Secrétaire exécutif de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana, Alex Assanvo, qui était présent à la réunion, s’est ensuite engagé dans un processus d’engagement, de lobbying et de plaidoyer auprès des parties prenantes de l’Union européenne et de divers acteurs du secteur du cacao pour la prise en compte du prix du cacao comme facteur déterminant de la durabilité et pour la consolidation du mécanisme de fixation du Différentiel de Revenu Décent (DRD), initié par les deux pays.

Au cours des derniers mois, l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana, au nom de ses membres, a engagé des discussions avec l’Union européenne et divers acteurs du secteur du cacao afin de donner la priorité aux conditions de vie et aux revenus des producteurs de cacao, ce qui bénéficiera aux pays producteurs à long terme et permettra également de parvenir à une production durable du cacao et de sa chaîne de valeur au Ghana et en Côte d’Ivoire.

 » La vision des chefs d’État des deux pays membres de l’initiative place le revenu des exploitants au centre de la transformation du cacao. Cette vision incarne l’ambition d’unir nos forces pour façonner l’avenir d’un secteur trop longtemps soumis aux forces du marché sans tenir compte des droits fondamentaux des producteurs « , a déclaré Alex Assanvo, Secrétaire exécutif de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana.  » Dans le cadre de la gouvernance mondiale du cacao durable, un « Pacte économique » est désormais nécessaire afin de satisfaire la première condition de durabilité, désormais acceptée par toutes les parties prenantes. Cela permettra d’assurer, à travers un prix minimum, un revenu décent aux producteurs », a-t-il déclaré.

Un pacte économique qui s’attaque au principal obstacle à la durabilité – un revenu décent pour les cultivateurs – serait un outil essentiel pour atteindre les objectifs de la future législation européenne sur les produits sans déforestation et la diligence raisonnable des entreprises en matière de durabilité. (abidjan.net)

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