L’Association nationale des parents d’élèves et enseignants des établissements secondaires du Cameroun appelle les parents à respecter trois devoirs.
Coups de poignards par-ci, bagarres par-là, échanges verbaux traumatisants, la communauté éducative est assiégée par la violence depuis quelques années. Dans des établissements scolaires du secondaire, les actes d’agression armée ou verbale s’accentuent au jour le jour. Malgré les efforts de sécurité déployés par les chefs d’établissements appuyés par les forces de maintien de l’ordre, la liste des victimes, enseignants et élèves s’allonge.
Le dernier cas est celui du Complexe scolaire Yona, où l’élève a poignardé son principal mercredi 06 avril 2022 mettant ses jours en danger. L’incident survient neuf jours après l’agression d’une surveillante par une élève au lycée bilingue de Nkol Eton (lundi 28 mars 2022).
Face à cette remontée des cas de violence, l’Association nationale des parents d’élèves et enseignants s’indigne. Dans une lettre adressée aux parents d’élèves en date du lundi 11 avril 2022, les membres de l’association condamnent les violences entre élèves et entre enseignants et élèves.
Ils interpellent les parents en les mettant face à leurs responsabilités. Selon eux, « pour avoir de bonnes familles, il faut avoir de bons enfants. La responsabilité de l’éducation non formelle repose sur les parents de l’enfant. Vis-à-vis de leurs enfants mineurs, les parents doivent assumer plus que par le passé leurs(Ndlr) devoirs ». Il s’agit du « droit de garde », du « devoir d’éducation » et du « devoir d’entretien », peut-on lire dans la lettre.
En effet, par droit de garde, l’association entend que « les enfants doivent habiter dans la maison paternelle ou parentale. Ils doivent être à l’abri des intempéries, des bandits, de la prostitution, du vagabondage et de la délinquance ». Pour remplir leur devoir d’éducation, « les parents doivent inculquer les valeurs humaines de bienséance d’une vie harmonieuse en société ».
Le devoir d’entretien « impose aux parents de veiller à l’alimentation des enfants que l’on a sous sa charge. Mais aussi les habits, les chaussures, les effets vestimentaires », explique l’association. Selon elle, l’amélioration de la société camerounaise ainsi que la maîtrise du phénomène de violence scolaire dépendent du respect de ces trois droits par les parents.
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