Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, célèbre la journée mondiale de la langue maternelle. C’est sous le thème : « Langue nationale et Éducation de qualité : partage d’expériences et perspectives » que cette journée est célébrée ce 21 février 2022, sous la houlette du ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabetisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) en collaboration avec le Réseau Éducation de qualité par le bi-plurilinguisme au Burkina (REB). Cette journée a pour objectif de promouvoir les langues nationales pour ainsi valoriser la culture nationale.

Les langues nationales ou maternelles demeurent les langues de l’identité culturelle de chaque communauté. Selon le secrétaire général (SG) du ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabetisation et de la Promotion des Langues nationales, faire la promotion des langues nationales participe à redonner un certain nombre de valeurs, jadis perdues, dans nos sociétés. Il cite notamment le vivre ensemble et la cohésion sociale. Le Pr Kalifa Traoré, chargé de l’expédition des affaires courantes, en veut pour preuve le terme en français « demi-frère », qui ne veut rien dire dans nos langues maternelles et qui, selon lui, entrave la cohésion. Outre la promotion de la cohésion sociale qu’assurent les langues nationales, Pr Kalifa Traoré soutient qu’en termes d’éducation, les enfants comprennent mieux si l’enseignement est administré dans leur langue maternelle.

Aussi, en cette journée internationale de la langue nationale, le MENAPLN à travers un panel organisé pour l’occasion réaffirme son engagement en faveur de la diversité linguistique et invite ses partenaires à célébrer la journée dans autant de langues que possible afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable. Dans cette perspective, le Pr Kalifa Traoré dit être sûr que cela va permettre d’améliorer l’apprentissage, la lecture et l’écriture des apprenants. « Nous pensons qu’en s’appuyant sur nos langues nationales, on peut améliorer non seulement la lecture et l’écriture, mais aussi les mathématiques et les sciences parce que l’apprenant trouve beaucoup plus de sens dans ce qu’il apprend », a estimé Pr Kalifa Traoré qui fait savoir qu’en passant par l’école bilingue, le Burkina est arrivé à raccourcir le cycle scolaire des élèves soumis à ce régime. « Ce que les enfants apprenaient (le cycle francophone) en 6 ans, on le faisait en 5 ans (avec les enfants du cycle bilingue, ndlr) », a révélé le secrétaire général du MENAPLN, chargé de l’expédition des affaires courantes.

En rappel, au Burkina Faso, la langue officielle est le français. Mais il existe en outre cinquante-neuf (59) langues nationales, dont les plus parlées sont le mooré, le fulfudé et le dioula. Certaines langues comme le Vigué sont en voie de disparition, car parlées actuellement par une centaine de personnes selon le Pr Kalifa Traoré qui assure que des réflexions sont menées pour la préservation et la promotion de ces langues (aouaga.com)

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