Le troisième sommet de partenariat Afrique-Turquie s’est ouvert ce vendredi 17 décembre à Istanbul. Au menu des discussions : tracer les axes de l’action turco-africaine des années à venir avant le grand rendez-vous des chefs d’État samedi 18 décembre. Vingt-six ministres des Affaires étrangères et 16 présidents et chefs de gouvernement doivent faire le déplacement.

C’est le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Tchavoucholou, qui a ouvert ce sommet de deux jours. Il a mis en avant l’effort de son pays dans la lutte contre le Covid-19 sur le continent et a annoncé l’envoi prochain de 2,5 millions doses de vaccins.

Mevlüt Tchavoucholou a réaffirmé aussi la volonté de la Turquie d’œuvrer dans le domaine de la sécurité : « Nous allons renforcer nos relations nos liens pour consolider la paix en Afrique. Nous allons continuer en augmentant notre soutien dans le combat mené contre le terrorisme. Par cette occasion nous remercions les pays qui nous ont aidé contre Fettö. Pour instaurer une paix durable, cela est possible avec une continuité dans la politique. Pour cette raison, nous sommes contre les changements de pouvoir par les coups d’État. »

Alors que les pays du continent se montrent de plus en plus critiques, et se disent dans les coulisses souvent insatisfaits de leurs partenariats traditionnels avec les pays occidentaux, la Turquie se positionne comme une alternative.

« Chers amis, nous sommes fiers de dire que nous n’avons pas de passé colonial, lance le ministre des Affaires étrangères. Nous allons continuer à avancer malgré ceux qui pensent que l’Afrique rime toujours avec sous développement, coup d’État et pauvreté. Parce que nous nous croyons en l’Afrique. »

Rester proche des alliés historiques

Symbole de l’essor de la coopération turco-africaine : des dizaines de drapeaux multicolores sont déployés dans la salle de réception des ministres. De fortes délégations qui, souligne le ministre des Affaires étrangères congolais, montre à l’évidence la confiance africaine envers le partenaire « stratégique turc ».

Les chefs d’État et de gouvernement sont arrivés un à un à Istanbul… Neuf ont déjà tenus des rencontres bilatérales avec le président Erdogan. Parmi eux, Paul Kagame, Mohamed Ould Ghazouani ou encore Mohammed Younes Menfi.

L’objectif est de resserrement des relations avec les partenaires traditionnels comme la Somalie. Son chef d’État, Mohamed Abdullahi Mohamed, a d’ailleurs rencontré en tête-à-tête le président Recep Tayyip Erdogan ce vendredi 17 décembre.

Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, a, lui aussi, fait le déplacement, alors qu’il ne parvient pas à juguler la rébellion tigréenne. Il a plus que jamais besoin du soutien de son partenaire turc déjà très impliqué à ses côtés.

Créer de nouveaux liens

L’occasion également de créer des liens avec des diplomaties moins proches, comme la Centrafrique, l’un des seuls États qui n’accueille pas encore d’ambassade turque sur son territoire. Le pays qui se voit mise sous pression par les bailleurs à elle intérêt à diversifier ses partenariats.

Par ailleurs beaucoup espèrent trouver dans le président Erdogan un allié dans la lutte contre le terrorisme ou les groupes armés qui sévissent sur leurs territoires comme la RDC.

Pour la Turquie, le continent africain est aussi une source de potentialités commerciales importantes alors que le pays vit une grave crise économique. La Turquie espère dans un futur proche doubler le montant de ses échanges commerciaux. (rfi.fr)

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